Les charges supplétives sont des charges qui ne sont pas enregistrées en comptabilité financier mais qui sont incorporés dans les couts .
En fait, les charges supplétives sont charges fictives créées pour prendre en compte le coût des facteurs économiques qui interviennent dans un processus courant d’exploitation sans générer de charges en comptabilité générale. Il peut s’agir de la rémunération conventionnelle des capitaux propres (coût fictif des capitaux propres de l’entreprise) ou de la rémunération du travail de l’exploitant et des membres de sa famille (prélèvements de l’exploitant qui ne sont pas enregistrés en classe 6).
On ajoute, en agriculture, une 3ème catégorie de charges supplétives, la valeur locative des terres, lorsque celles-ci sont en propriété.
Cette valeur locative des terres en propriété est égale au coût du fermage (en fonction des références locales, très variables) diminuées des impôts fonciers relatifs à ces terres.
Exemple :
Un agriculteur travaille 90 ha..
Il possède 65 ha, sur lesquels il paie des impots fonciers pour 1950 €, (ou 30€ par ha), mais pas de fermage.
Il loue à divers propriétaires 25 ha au prix moyen de 110€/ha
Il faut lui calculer une charge supplétives sur les 65 ha en propriété, comme s'il avait tout en fermage.
Cette charge supplétive est donc de : 65ha * 110€ (fermage moyen théorique) - 65ha *30€ (IF moyen théorique) = 5200 €.
En tenant compte de cette charge théorique, on rémunère (théoriquement) tout le foncier, et on peut alors comparer le revenu d'entreprise (résultat courant - toutes les charges supplétives) avec son voisin qui aurait la même entreprise avec 90 ha en fermage.